Présentation de la commune

Le territoire de La Meignanne, paysage bocager particulièrement vallonné, est traversé par le ruisseau du Brionneau qui reçoit toutes les eaux des autres ruisseaux parcourant la commune (Le Gahard et La Farauderie). La rivière du Brionneau prend sa source à La Pouëze et se jette dans l’étang Saint-Nicolas à Avrillé.

Ses habitants sont des Meignannais ou Meignannaises.

Au sein de l’arrondissement d’Angers dans le canton d’Angers 4, elle s’est constituée avec La Membrolle-sur-Longuenée, Le Plessis-Macé et Pruillé en commune nouvelle de Longuenée-en-Anjou depuis le 1er janvier 2016. Elle fait aussi partie de la Communauté urbaine d’Angers Loire Métropole comptant 31 communes.

Jusqu’au milieu des années 1970, La Meignanne était une commune totalement rurale pratiquant la polyculture et l’élevage. Après avoir connu une activité industrielle non négligeable de 1820 à 1914 grâce aux fours à chaux, elle reprit son caractère rural avec une population constante. Elle connaît une urbanisation importante à partir des années 1970, impulsée par la municipalité avec la construction successive de nombreux lotissements dans les années 70 (La Molinerie, Beau Soleil, Les Varennes, puis L’Aubriais) puis à nouveau avec les lotissements de La Varie dans les années 90. De 730 habitants en 1975, la population passe à 1582 en 1990 pour atteindre 2218 habitants en 2018.

Aujourd’hui, commune périurbaine de tradition rurale, où X exploitations sont encore en activité, elle offre à la population des commerces de proximité et des services à la personne essentiels, dont notamment le foyer-logement (créé en 1989) devenu résidence autonomie en 2017.

Fiche d’identité

  • Maire délégué : Florence LUCAS
  • Superficie : 2 339 hectares
  • Dont en exploitations agricoles (chiffre de 2011) : 1 600 hectares
  • Espaces verts : 261 275 m²
  • Population : 2 218  habitants au 1er janvier 2018
  • Longitude : 47°31’14’’ nord | Latitude : 00°40’05’’ ouest

Histoire de la commune

Le pays des Meignans

Il y a 10 000 ans, à  l’époque de la pierre polie, la vallée du Brionneau était déjà habitée, comme en témoigne le dolmen situé sur la rive droite du ruisseau à Fessine.

À l’époque gallo-romaine, le reste du pays n’a pas dû évoluer beaucoup. Il demeure tout entier couvert de bois, au milieu desquels on trouve des exploitations de fer qui tirent partie de situation géologique de la région.
Les terrains du Silurien et du Grès armoricain qui forment une bande d’environ trois kilomètres au nord de la commune, sont très riches en filons renfermant des oxydes de fer.

La Meignanne tire son nom de ces anciennes mines de fer et de la vocation métallurgique attribuée aux premiers habitants.
En fait, la racine ancienne « maignan » ou « meignan » évoque bien le travail du fer, le métier de chaudronnier.

Telles furent sans doute les activités que rencontra Saint-Venant lorsqu’il arriva au pays des « Meignans ». La légende veut qu’il soit l’évangélisateur des populations païennes trouvées sur les bords du Brionneau

Aujourd’hui, Saint-Venant demeure le patron de la paroisse. Dans le parc du château Saint-Venant, on trouve encore sous les arbres séculaires, la fontaine et la statue du saint.

Jusqu’à la Révolution, le bourg de La Meignanne présente cet aspect typique des siècles passés que n’offrent plus que quelques rares villages : église et cimetière en occupent le centre.

Le cimetière entourait cette église. C’est en 1813 qu’il fut transféré de la place de l’église à son emplacement actuel.

Au moment où l’administration née de la Révolution se met progressivement en place, entre Brumaire an IV (novembre 1795) et Messidor an VII (juin 1799), La Meignanne est choisie comme chef-lieu de canton. Vu d’Angers, le choix des législateurs s’explique par la position centrale de La Meignanne, ainsi que par sa population (150 feux, soit 675 habitants environ, en 1789) relativement importante pour l’époque.

Hélas, sur place il fallut déchanter. Les chemins qui mènent au chef-lieu sont absolument impraticables et il n’y a aucune maison propice pour loger une administration. Celle-ci devra se contenter du presbytère. Construit en 1738 et vendu, il est alors réquisitionné. La commune le rachètera le 1er novembre 1826. Pour l’heure, le percepteur y loge et les administrateurs du canton y tiennent leurs séances.

Quelques mois plus tard, le 21 messidor an VII (9 juillet 1799), le chef-lieu du canton est transféré à Montreuil-Belfroy, avant de revenir à Angers. La vocation administrative de La Meignanne avait été de courte durée.

Dès 1832, la commune crée une école de charité, qu’elle établit dans une grange du presbytère. En 1839, le conseil nomme comme instituteur Monsieur Lenepveu et des cours sont donnés aux adultes.

Le 24 novembre 1867, un projet de reconstruction d’une nouvelle mairie et d’une « maison d’école de garçons » est établi. La première pierre est posée le 30 avril 1868. Les ressources de la commune, à la veille de la Révolution, sont exclusivement agricoles et ce n’est que vers la seconde moitié du XIX siècle que les fours à chaux sont leur apparition pour exister jusqu’en 1914. Il n’en reste plus aujourd’hui que la « butte » et la carrière au Nord du centre-bourg.

Extrait d’un historique réalisé par Bernard Beaupère

Patrimoine de la commune

L’église Saint-Venant

Aucune trace de l’église primitive ne permet d’en connaitre avec précision sa date de construction. Toutefois,  si l’on se réfère à la bulle du pape Urbain II du 10 février 1096 rappelant que l’église de La Meignanne est possession de l’abbaye Saint Nicolas d’Angers, elle date au moins du XIe siècle. Elle disposait outre d’un petit cimetière, d’une chapelle se situant probablement à l’emplacement actuel de la chapelle de la Vierge. Excepté le porche, toutes les parties de l’église actuelle étaient déjà présentes dans cette première église qui fut  incendiée et détruite le 17 octobre 1794 par les Chouans.

L’église (comme le château, la fontaine, le parc, l’école privée… qui portent aussi son nom) est dédiée à Saint-Venant.  Bien qu’il y ait eu plusieurs grands ecclésiastiques du nom de Saint-Venant, la tradition locale retient un moine du nom de Venant ayant vécu aux alentours de 450 qui devint abbé de Saint-Martin de Tours, et qui fut reconnu pour ses nombreux miracles.

La reconstruction de l’église débute en 1808, en intégrant dans ses murs, divers gros moellons de tuffeau de l’église primitive. La sacristie est attestée en 1812, et agrandie en 1893. Le cimetière est transféré à l’emplacement de l’actuel cimetière en 1813. Le clocher quant à lui sera construit en 1835. Enfin le porche sera réalisé tardivement dans les années 1960.

L’église comporte une tribune, un maître-autel en bois sculpté provenant de la Collégiale Saint Martin d’Angers (ré-ouverte au public en 2006), des vitraux et statues offerts par la famille De Mieulle (avec leurs armoiries)…

À l’extérieur, vous pourrez découvrir un cadran solaire datant de 1807, au-dessus de la porte sud ainsi qu’une fontaine à tête de lion au milieu du pignon est.

Les fours à chaux

Le territoire meignannais étant riche de nombreuses veines de calcaire (exploitation des carrières de La Chauvellerie, de Brisson et du Bourg), aussi en 1818, le maire de l’époque, M. Boreau de Roincé, a l’idée de se lancer dans la production de chaux (pour les industries de l’acier et de la construction, les papeteries, les tanneries et surtout pour le chaulage des terres agricoles afin de les rendre moins acides) et de créer un four industriel à La Chauvellerie, qui sera  suivi de la construction d’un autre four en centre-bourg (en bordure de l’école Saint-Venant et du square de Mieulle, à gauche de la rue du Plessis)  dans les années 1840.

Les fours furent utilisés jusqu’en 1914. Il n’en reste plus aujourd’hui que la « butte » et la carrière au Nord du centre-bourg.

La mise en place des fours à chaux apportera de profondes transformations dans le village de La Meignanne qui voit sa population augmenter et donc de nouvelles constructions s’implanter, avec l’arrivée des ouvriers pour travailler à la production de chaux, et qui voit son réseau routier se transformer pour faciliter le transport des marchandises entre les carrières, les fours et les axes de communication (notamment  vers La Mayenne  qui permet de rejoindre La Loire par La Maine).

Le dolmen de Fessine

Le dolmen de Fessine (en rive droite du ruisseau du Brionneau) constitue l’un des plus beaux dolmens de Maine-et-Loire daté de 5 000 ans avant J.-C.. Son architecture atypique ne permet de le rattacher ni aux dolmens angevins ni aux allées couvertes.

Toujours est-il que ce monument étroit, sorte d’allée couverte courte, dispose de deux dalles de couverture à demi basculées. Il devait y avoir 7 supports à l’origine mais il n’en reste que 5. À noter : 2 dalles plus écartées encadrent l’entrée, pouvant être les supports d’une antichambre qui aurait été plus large que la chambre ou tout simplement, elles forment une voie d’accès élargie à travers le galgal (amas de pierre recouvrant la sépulture).

Le monument désormais en grande partie éboulé, devait mesurer 3,50 m à 4 m de large de part et d’autre de la chambre, soit une structure globale d’environ 8 m à 12 m de large pour 10 m de long.

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