La Roussière aujourd’hui

La Mayenne était naturellement navigable entre Angers et Château-Gontier mais la canalisation de la rivière et la mise en place  des écluses au fil du temps a beaucoup amélioré les conditions de navigation notamment des péniches qui transportaient des marchandises sur la Roussière.

Situé en limite nord est de la commune déléguée de La Membrolle, le lieu-dit de La Roussière est un havre de paix, très prisé des pêcheurs et des promeneurs où l’on ne se lasse pas d’admirer la magnifique demeure privée trônant au dessus de l’eau et surmontant l’écluse.

Jadis un important moulin y fonctionnait, détruit par le feu en 1918. Aujourd’hui l’écluse de la Roussière offre un magnifique panorama qui vaut le détour.

La Roussière autrefois

Difficile d’imaginer l’effervescence qui a pu régner sur ce lieu autrefois stratégique et hautement convoité.

Jadis une forteresse y a été dressée pour protéger l’accès à la Mayenne, grande voie de communication vers la seigneurie du Plessis-Macé à laquelle elle appartenait. Une tour subsistait encore au début du XVIe siècle, sur une haute motte dominant la rivière.

Poste avancé de la seigneurie du Plessis-Macé, connecté au trafic fluvial de la Mayenne, le site de La Roussière fut également un haut-lieu de la minoterie. Cette activité fut associée dès le début du XIXe siècle à la famille Richou, laquelle fit construire, en 1895, sur les hauteurs du village près de l’ancienne forteresse médiévale, un château et son jardin à l’anglaise. La minoterie de La Roussière atteint son plein essor fin XIXe siècle, début XXe siècle. Elle comprenait à cette époque un moulin à farine se composant d’un bâtiment élevé de quatre étages avec la machine à vapeur, d’un deuxième corps de bâtiment construit en tuffeau servant de magasin avec trois étages et une roue hydraulique, d’un petit bâtiment pour le nettoyage et d’une chaufferie construite en brique et en fer. « En face, tout au long de la rivière, une maison de maître dont une partie était utilisée comme bureau de la direction, la maison de l’éclusier, six magasins à grain ou à farine, la forge, l’habitation du personnel, la charbonnière (…). L’usine était desservie soit par voie d’eau, soit par la route. Un feu accidentel détruisit la minoterie en 1918. Racheté un an plus tard par la Société des grands moulins d’Angers, le moulin ne fut plus jamais remis en marche.

Localisation

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