Présentation de la commune

Le Plessis-Macé, commune déléguée de Longuenée-en-Anjou, est située à 13 km au nord-ouest d’Angers sur un point culminant entre La Membrolle-sur-Longuenée à 2 km et La Meignanne à 3 km. La commune est traversée par la route départementale 105 qui mène au magnifique château qui porte son nom, propriété du Conseil départemental, et site privilégié du Festival d’Anjou.

Les habitants s’appellent les Plessis-Macéens.

Au sein de l’arrondissement d’Angers dans le canton d’Angers 4, elle s’est constituée avec La Meignanne, La Membrolle et Pruillé en commune nouvelle de Longuenée-en-Anjou depuis le 1er janvier 2016. Elle fait aussi partie de la Communauté urbaine d’Angers Loire Métropole comptant 31 communes.

Le Plessis-Macé est partagé comme La Membrolle en deux par la route départementale 775, grand axe de communication entre Rennes, Laval, Caen et Angers. Cet axe, porté à deux fois deux voies pour rejoindre l’A11 en 2009, permet au village  de bénéficier d’une desserte routière de grande qualité.

Un passage souterrain routier permet en toute sécurité de passer sous la D775 et de rejoindre le Parc d’Activités de La Chevalerie. Cette zone, gérée par Angers Loire Métropole, a permis d’attirer quelques grosses entreprises comme Pilote ou plus récemment Bouvet SA et garantit ainsi un développement économique maitrisé du territoire.

La commune, essentiellement rurale, s’étend sur une superficie de 798 ha, avec un habitat regroupé principalement dans le bourg, en limite nord du territoire de la commune déléguée de La Meignanne. Le peu d’habitations dispersées correspond principalement aux exploitations agricoles.

Le Plessis-Macé a vu sa population doubler en 25 ans et compte en 2018 quasiment 1 300 habitants. Jouxtant le château et son parc, Le bourg du Plessis-Macé est un lieu où il fait bon vivre dans un cadre agréable. C’est, de plus, un village dynamique avec une vie associative riche que ce soit dans le domaine sportif ou culturel.

Fiche d’identité

  • Maire délégué : Sylviane DUARTE
  • Superficie : 798 hectares
  • Dont espaces verts : 122 590 m²
  • Population : 1 300 habitants au 1er janvier 2018
  • Longitude : 47°32′35’’ nord | Latitude : 0°40′19’’ ouest

Histoire de la commune

Le Plessis-Macé, situé sur la partie extrême du massif armoricain, fut émergé bien avant la vallée de la Mayenne. La Forêt de Longuenée couvrait alors un immense territoire. Le bourg se développa dans l’une des vastes clairières. L’exploitation du fer à partir du VIIe et VIIIe siècles a permis le développement d’une importante activité de chaudronnerie et d’armurerie dans le village, le commerce étant facilité par les embarquements à La Roussière, port du Plessis jusqu’au XVIIIe siècle.

Les invasions bretonnes puis normandes obligeaient les riverains de la Loire à trouver refuge dans la forêt de Longuenée. Le seigneur du Plessis devint ainsi le chef d’un immense territoire. Le développement des villages environnants grâce au commerce et à l’agriculture – parallèlement au défrichement de la forêt – firent progressivement disparaître le rôle militaire du Plessis-Macé.

Jusqu’en 1789, on parlait de Ville du Plessis-Macé (agglomération fortifiée, juxtaposée au Château féodal d’un seigneur puissant). Macé 1er (1040-1090) ayant donné sa ville et abandonné ses droits aux moines bénédictins, la ville du Plessis-Macé devint un fief ecclésiastique, soumis à l’autorité exclusive de l’abbé de l’abbaye Saint-Serge d’Angers : le seigneur était maître dans son château et l’abbé dans sa ville.

Au XIVe siècle, le château fut pris et presque démoli par les Anglais ainsi que la ville et l’église, lesquels furent abandonnés pendant presque un siècle. Louis II de Beaumont, sénéchal du Poitou et ami de Louis XI, restaura le château (1437-1475), le prieuré, l’église et la paroisse. La ville du Plessis restera jusqu’à nos jours ce qu’en fit Louis de Beaumont.

En 1789, toutes les traditions et les droits furent anéantis. La ville devint un tout petit bourg dont le château reste la gloire.

L’origine du nom de la commune provient  de l’association des mots Plesse « place entourée de haies naturelles ou artificielles », et de Macé venant du latin Mattheus (Matthieu), en référence à Matthieu 1er, premier seigneur du Plessis, à l’origine de la construction du château.

Patrimoine de la commune

Le château du Plessis-Macé

Fortesse édifiée au XIe siècle, Le château du Plessis-Macé n’est alors constitué que d’une tour en bois construite sur sa motte castrale artificielle. Les seigneurs du Plessis ont alors la tâche de protéger Angers contre l’attaque des Bretons. La famille est puissante, faisant autorité sur les 23 paroisses qui constituent le fief du Plessis.

Les premiers seigneurs furent Rainaud du Plessis et son fils Macé (ou Matthieu). Durant plusieurs siècles, le domaine restera dans la famille, mais son état se dégradera. Le château passe ensuite par alliance aux Beaumont et c’est ainsi qu’au milieu du XVe siècle, Louis de Beaumont, chambellan favori de Louis XI, entreprend la reconstruction de l’édifice en partie ruiné après les guerres de Cent ans. Il conserve les 4 tours rondes qu’il fait coiffer de poivrières, aujourd’hui disparues. Les épaisses murailles sont percées d’harmonieuses fenêtres tandis que tourelles et escaliers viennent rompre la monotonie des façades. Un  splendide balcon ciselé dans le tuffeau et une admirable tribune en bois édifiée dans la chapelle viennent renforcer tout le charme de ce logis de plaisance de style gothique flamboyant, en faisant l’un des plus beaux de la province.

Le château devient un lieu agréable et reconnu, recevant à plusieurs reprises les rois de France (Louis XI, Charles VIII, François Ier, Henri IV). En 1532, il fut même le lieu de signature du dernier des trois documents unissant la Bretagne et la France.

Au XVIIIe siècle, François Walsh, comte d’origine Irlandaise, achète la propriété qui restera dans la famille jusqu’au XIXe siècle, sans être jamais habitée. En 1868, la comtesse Walsh s’installe au château et entame de grands travaux de restauration. Le bâtiment se voit ainsi doté d’une vingtaine de larges fenêtres à meneaux. Les pièces sont elles aussi transformées : les cuisines deviennent salles à manger et le hall couvert est créé.

En 1888, Mr et Mme Gouraud d’Ablancourt achetèrent le château et les métairies qui formaient autrefois la réserve enclose par les soins de Thibault de Beaumont. En 1908, les propriétaires, gardant les fermes, vendirent le château à Mr Charles Victor Langlois, directeur des Archives de France, spécialiste du Moyen-âge. De 1908 à 1967, la famille Langlois, sur deux générations, va travailler à la restauration du monument. Soucieux de l’avenir de ce lieu, Philippe Langlois cède en 1967 le château au Département de Maine-et-Loire.

L’église Saint-Pierre du Plessis-Macé

Située au cœur du bourg, face au Château, l’église du Plessis-Macé datant du XVe siècle et dédiée à Saint Pierre, se singularise par son clocher à base carré, sa flèche d’ardoise à huit pans, sa haute toiture en pente et sa cheminée (extrêmement rare dans nos églises), qui s’élève de l’ancienne chapelle.

Elle fut érigée en 1472 sur les vestiges de la première église détruite en 1350 lors de la guerre de cent ans. Construite aux frais de Louis de Beaumont, seigneur du Plessis-Macé, elle eut le privilège d’être consacrée en 1474 au même titre que les basiliques ou cathédrales – 14 croix ayant en leur centre un pique flamme témoignent encore de cette consécration.  

L’église n’est pas classée, mais les trois vitraux qui datent de sa construction – Chœur et chapelles attenantes – sont protégés au titre des Monuments Historiques depuis 1980. Il en est de même pour une des quatre cloches du clocher qui est datée de 1699.

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